Notre contribution
Ces derniers 50 ans, la gaita s’est enrichie énormément et l’obradoiro, ouvert à la communication, a participé à diverses études qui se développent pour unifier des critères et mettre à jour l’instrument.
Entre autres, il faut signaler l’unification des anches pour obtenir que les artisans produisent des anches plus standardisées d’une qualité incontestable qui contribuent à un son plus pur des chalumeaux. La récupération de la poche de chevreau, la poche innée de la gaita, en banissant d’autres poches faites de matériels préjudiciables aux anches, a changé d’air (contrôle de la pression) et la gaita en général, comme les poches de gomme ou autres similaires, et l’introduction de l’actuelle poche en fibres transpirables.
Améliorations acoustiques et musicales
Ces dernières années, dans le domaine acoustique et musical, de notables améliorations ont été également obtenues. Dans ce sens, l’Obradoiro de Gaitas Seivane s’est situé comme l’une des références indubitables de l’investigation et de l’évolution de l’instrument. Ses actuelles gaitas offrent un registre d’une octave et demie. Avec une technique spéciale, on peut même atteindre presque les deux octaves. À la fois, elles offrent un chromatisme d’une qualité appréciable, ce qui a ouvert de nouvelles possibilités musicales, ces dernières décades.
Avec le perfectionnement de l’accordage et le rapprochement de l’échelle naturelle de la gaita à l’échelle tempérée, s’établit une relation de compromis entre les deux échelles et avec le travail dans les harmonies on obtient que celle-ci s’adapte à d’autres instruments classiques ou modernes, sans perdre les caractéristiques naturelles propres à la gaita.
En référence aux tonalités, en plus de perfectionner les tonalités traditionnelles comme le Si dit «tumbal», le Do dit «redonda» et le Ré dit «grileira», il s’est développé une vaste gamme chromatique entre le Do4 et Sol5, ce qui permet de nouvelles possibilités harmoniques avec différentes combinaisons de tonalités. De même, Seivane apporta une qualité timbrique caractéristique qui fit école, tant en ce qui concerne les chalumeaux, comme l’harmonie générale des bourdons. Le doigté «fermé» (un cas particulier) fut récupéré, défini et unifié ce qui a contribué, sans doute, à son extraordinaire expansion actuelle. L’utilisation du doigté croisé pour le mode mineur en est un clair exemple. Il fournit un degré de perfection considérable, en comparaison à l’imprécis usage précédent qui consistait à boucher les trous à moitié.
Avances et innovation
Sans perdre de vue son origine et son authenticité, on a obtenu de multiples avances techniques qui ont abouti à des produits innovateurs, certains d’entre eux brevetés par l’obradoiro, comme l’anche de bourdon Seipal synthétique avec soupape incorporée, le nouveau système de valve du Sutell Seipón, l’ouverture démontable du Sutell, le chalumeau d’affinage réglable Seitor ou le nouveau matériel Seinox avec des propriétés inoxydables pour les anneaux.
La référence Seivane
La finition très soignée propre aux instruments classiques, la conception esthétique et ergonomique des instruments, le style caractéristique de ses produits, la personnalisation, la grande variété de gaitas et la vaste gamme de compléments pour le transport, la protection et la maintenance de l’instrument, ont fait de l’Obradoiro de Gaitas Seivane une référence dans la construction de gaitas.
On calcule qu’entre 85 et 90 pour-cent des gaitas galiciennes modernes qui circulent et sonnent dans le monde entier, sont le résultat direct ou indirect de l’ «École Seivane». Cela signifie qu’elles ont été construites sur la base des résultats empiriques obtenus par l’obradoiro tout au long de son histoire.