Susana Seivane
Célèbre joueur de cornemuse et multi-instrumentiste, avec d’un talent musical inné, est reconnue internationalement pour sa virtuosité et sa brillante carrière musicale.
Lorsqu’on me demande de parler de Susana, je me rends compte qu’il est bien difficile d’écrire sans que l’on sente qu’il s’agit d’amour de père. En tant que père, je ne cesse de me souvenir de cette fillette, menue, espiègle et agrippée à une manche de balai en guise de micro, qui chante, danse tout en imitant le chanteur Miguel Bosé.
Lui enseigner le doigté à l’aide d’une flûte, d’un chalumeau et du clavier de ce qui est devenu un vieil orgue Farfisa, c’est une expérience comparable à semer sur un terrain fertile. Très tôt, nous nous sommes rendus compte qu’elle avait un don spécial, une oreille musicale capable de capter une pièce dès la première écoute.
Quel enthousiasme nous ressentions pour cette musicalité artistique intégrale: le chant, la danse, la gaita, la flûte, le piano et les instruments à percussion galiciens: les coquilles Saint-Jacques, le tambour de basque, le tambour et même la grosse caisse. Depuis toujours, elle détectait si la gaita était ou n’était pas bien accordée et en plus elle nous exigeait de la mettre à point. Au sujet de la gaita, certains me disait qu’elle risquait de se “dégonfler”, d’autres qu’elle abandonnerait tout à l’âge de 15 ou 16 ans.
Elle, elle admirait les gaiteiros et elle épatait les gaiteiros. A l’âge de 10 ans, elle était sollicitée par une multitude de festivals. Sur leurs scènes, elle a rencontré et joué avec Ricardo Portela, Moxenas, Henrique Otero, Juanjo Fernández, Os Rosales, Milladoiro…, qui ont beaucoup influé sur sa carrière.
Je crois que pour être gaiteiro il faut beaucoup d’intérêt, de passion et d’étude, et, en plus, il vaut mieux naître gaitero, dans ce cas, gaitera, au féminin c’est plus innovateur. Elle dit que les gaiteiros et les rockeurs ont quelque chose en commun: une philosophie, une façon d’être.
Nous pouvions imaginer que son avenir c’était la musique, mais nous n’avons jamais pensé que ce serait précisément avec la gaita qu’elle allait suivre son chemin en tant que musicienne professionnelle.
Le timbre de sa gaita est reconnaissable parmi tous, en particulier dans les thèmes lents, vibrato, mesure des temps, à la façon d’un gaitero plutôt que d’un musicien, avec l’ornementation juste. Grâce à tout cela, elle obtient un résultat important et si difficile, c’est-à-dire transmettre depuis l’intérieur.
Je m’arrête avant que ça ne saute aux yeux que je suis ton père.
Susana, si tu ne t’es pas « dégonflée » et tu n’as pas arrêté de jouer à 15 ou 16 ans, ne cesse jamais de le faire.
Ton père t’embrasse.
Álvaro Seivane
Je crois que pour être gaiteiro il faut beaucoup d’intérêt, de passion et d’étude, et, en plus, il vaut mieux naître gaitero, dans ce cas, gaitera, au féminin c’est plus innovateur. Elle dit que les gaiteiros et les rockeurs ont quelque chose en commun: une philosophie, une façon d’être.
Nous pouvions imaginer que son avenir c’était la musique, mais nous n’avons jamais pensé que ce serait précisément avec la gaita qu’elle allait suivre son chemin en tant que musicienne professionnelle.
Le timbre de sa gaita est reconnaissable parmi tous, en particulier dans les thèmes lents, vibrato, mesure des temps, à la façon d’un gaitero plutôt que d’un musicien, avec l’ornementation juste. Grâce à tout cela, elle obtient un résultat important et si difficile, c’est-à-dire transmettre depuis l’intérieur.
Je m’arrête avant que ça ne saute aux yeux que je suis ton père.
Susana, si tu ne t’es pas « dégonflée » et tu n’as pas arrêté de jouer à 15 ou 16 ans, ne cesse jamais de le faire.
Ton père t’embrasse,
Álvaro Seivane
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